La chauffe des huiles et beurres

Hello,

J'ai participé hier à un atelier saponification.  Je me doutais que cela allait être simple mais j'avais surtout envie de rencontrer des gens!

Je m'attendais à ce que la formatrice sorte les thermomètres, le bain-marie...  Et ben non! 
Elle a pesé la soude et l'eau, a procédé à la dilution.
Pendant que la soude refroidissait "un peu", elle a pesé l'huile d'olive, l'huile de coco et a mis les deux ensemble sans chauffe.  L'huile de coco était encore à l'état solide.
Ensuite, de façon classique, elle a touillé au mixer jusque la trace fine et a terminé par les ajouts.

Jusqu'à présent, j'ai toujours cru qu'il fallait une certaine température et surtout une température égale entre soude et huile pour que la saponification soit correcte. 

 Pour ces deux huiles, ça paraît fonctionner mais est-ce le cas pour toutes les huiles?  Quels sont les risques de garder les huiles froides?

Le plus délicat dans ce genre de procédé est la confusion, très facile à faire, entre durcissement des matières grasses et trace. De plus certaines manipulations sont impossibles avec cette méthode (ajouts, marbrages...).
J'ai déjà travaillé "à froid" et je trouve que c'est prendre le risque de rater sa recette pour économiser le lavage d'une casserole...
Il est possible de travailler sans thermomètre, mais, pour ma part, j'apprécie la précision que cet outil apporte.

Merci Olive.  Cette confusion entre huiles qui figent et trace m'est aussi venue à l'esprit.  
Le test de la langue au bout de la cure sera plus minutieux cette fois!

Oui, il y a des gens qui travaillent comme ça, aucune chauffe pour les hv dures ou beurres, et versent directement la soude dedans.
En plus du risque de confusion dont parle Olive, je trouve qu'il y a un risque de déphasage aussi (du aux différences de température entre les huiles et la solution de soude).

J'aurais peur d'un mélange non homogène, avec possibilité de "morceaux" de savon caustique.

J'ai longtemps travaillé sans thermomètre, me contentant de tester la T° des deux contenants (corps gras/lessive de soude) avec le poignet (comme pour tester la T° d'un biberon de lait, destiné à un enfant)

Une fois que j'estimais que les deux contenants étaient à la même T° je faisais mon mélange, je n'ai jamais eu de surprises jusqu'au jour où j'ai raté un savon à cause d'une fausse trace, les gras durs (majoritaires dans ma recette) ayant figé à cause de la T° ambiante de la pièce où je travaillais.

Depuis je travaille avec deux thermomètres, été comme hiver...
Comme pour la cosméto je pense que c'est indispensable.

Toutes vos remarques me confortent dans l'idée que "j'étais dans le bon" avec ma chauffe des huiles et mes températures égales.